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Le jour d’après …
Le 5 janvier 2015, du côté de l’Estaque on se réveillait avec une énorme gueule de bois, alors qu’au pied … Lire la suite
Le 5 janvier 2015, du côté de l’Estaque on se réveillait avec une énorme gueule de bois, alors qu’au pied des Alpes, pour ceux qui avaient dormi, le réveil se faisait avec la banane. Et pour cause, l’un des plus grands exploits de la Coupe de France s’était déroulé la veille au soir dans l’enceinte comble du Stade des Alpes. Grenoble, CFA, venait d’éliminer le leader de Ligue 1 avec la manière et le suspense !
Portés par un stade plein à craquer comme aux bons vieux temps de la L1, Mourad Nasrallah et Fares Hachi répondaient au doublé de Gignac et en toute fin de match, le Boss Selim Bengriba égalisait d’une tête magistrale et annulait l’avantage qu’Ayew avait donné aux siens en prolongations. Il y avait la manière, revenir trois fois au score et le scénario improbable avec cette égalisation dans la toute dernière minute du temps additionnel puis ces tirs aux buts avec le loupé de Florian Thauvin, que le GF38 avait fait éclore, qui butait sur un Paul Cattier euphorique. Les valeureux guerriers du Grenoble Foot 38 avaient écrit une belle page de cette magnifique compétition qu’est la Coupe de France.
Le jour d’après, du côté de Marseille, Bielsa et consorts ne se cherchaient pas d’excuse. Bien trop sûrs d’eux, ils avaient balbutié leur football et n’avaient pas vu venir la fronde grenobloise. Résultat, face à une équipe grenobloise qui elle, avait su rehausser son niveau et y mettre la hargne nécessaire, ils chutaient lourdement. L’Olympique de Marseille, club taillé pour l’élite européenne, aller entamer ensuite un long calvaire, finissant finalement quatrième de son championnat à 14 longueurs du PSG avant de connaitre une saison suivante catastrophique.
Le jour d’après, l’euphorie était de mise à Grenoble et on était presque déçu du tirage au sort des seizièmes qui voyait le GF38 aller à Boulogne d’un certain Eric Vandenabeele et où le GF38 chutera sur un tout petit et unique but d’un joueur formé à Grenoble, Julien Bègue…dès la 3eme minute : la boucle était bouclée et Grenoble retombait dans le presque anonymat du championnat de quatrième division où finalement, il ne parviendra toujours pas à s’extraire en fin de saison …
Samedi prochain, Grenoble reçoit Fréjus pour les 32eme de finale de l’édition 2017 de la Coupe de France, la 100eme du nom. Il ne devrait pas y avoir 18000 spectateurs dans le Stade des Alpes et ce sera probablement moins festif que ce fameux 4 janvier 2015. Cette fois-ci on sera dans le concret du CFA avec une équipe varoise seconde de son championnat de CFA poule D, tout comme Grenoble en poule C. On pourra compter sur un public fidèle qui réchauffera l’atmosphère qui devrait être glaciale d’après dame météo. Sur le terrain, il faudra être à la hauteur du rendez-vous et il faudrait gagner pour passer ce tour et se redonner le droit de rêver de nouveau avec un “gros” à la maison, car après tout on aime ça, se shooter à l’adrénaline ! Et si cela permet en plus de redonner un peu d’audience nationale au GF38…
Mais quelqu’en soit l’issue, il faudra vite replonger dans le quotidien du championnat, moins glamour, où tout reste à faire car là reste l’essentiel. Si les exploits passés permettent de se bâtir une histoire, le futur se construit patiemment, et ce futur ce sera travailler déjà à l’accession en National, encore et toujours, et cela dès le jour d’après…