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Publié le 29/01/2022 22:20

D2F : Le Puy Foot – GF38 : “Fier de ce que les filles commencent à proposer”

Nicolas, quel bilan tires-tu de cette première partie de saison?

“Personnellement, je suis très heureux de la progression des joueuses. Nous aimons avoir le ballon et le faire vivre. L’équipe commence à attirer l’attention et nous voulons que ceux qui nous observent et s’intéressent à nous soient de plus en plus curieux, soient agréablement surpris par le football que nous voulons proposer au GF38. Notre vision est celle d’un football simple, élégant, combatif, offensif. Et en cela, nous sommes fiers en tant que staff, de ce que les filles commencent à proposer et les sensations qu’elles nous font vivre. Pour moi, ce qui reste à la fin, ce sont ces sensations. Les résultats viennent tous seuls.”


Le premier match de l’année a été une élimination cruelle, aux tirs aux buts, en Coupe de France face à Rodez

“Certains parlent de partie immergée de l’iceberg moi j’aime bien parler de bambous. Le match de Rodez est une étape fondamentale dans notre croissance en bambou qu’on espère solide, majestueux et durable. Cependant pour cela le bambou reste une grande partie de sa croissance sous terre, invisible à l’œil… Contre Rodez, on aperçoit une jeune pousse…”


A noter également le gros point noir de ce début d’année 2022, les blessures de plusieurs joueuses pour une longue durée..

“Avant tout, je pense à nos joueuses blessées et aux soins. On ne peut pas être pleinement heureux lorsque l’infirmerie se remplit aussi gravement. Nous allons prendre la mesure des choix de chacun, des méthodes, identifier les erreurs et essayer de ne pas les répéter pour que nos joueuses puissent faire ce qu’elles aiment le plus souvent et le plus longtemps possible au top de leurs capacités. Malgré tout, nous avons suffisamment de joueuses prêtes à jouer et toute notre confiance leur sera donnée.”



Après deux matchs reportés, qu’en est-il de la fraîcheur physique des joueuses?

“La stratégie était de reprendre plus tôt cette année après la trêve hivernale pour capitaliser au niveau physique début février. Le fait de ne pas jouer ces deux dernières semaines ainsi qu’une charge émotive certaine a demandé du travail physique complémentaire. Mais de ce que nous pouvons voir en séances, beaucoup de joueuses sont en bonne forme physique et sur le plan mental, on perçoit des indices positifs que l’on ne voyait pas avant.”


Quels sont vos objectifs pour cette seconde partie de saison?

“J’en reviens à passer d’une équipe ordinaire à une équipe extraordinaire et aux compétences que l’on peut développer pour y parvenir que l’on soit du staff ou parmi les joueuses. Au-delà de la recherche de progression dans notre jeu, je pense qu’on peut aussi progresser dans nos relations in-game, dans notre connexion avec le jeu et avec les autres. Par exemple, il y plein de situations de coaching entre joueuses dans le jeu. Comme disait Raynald Denoueix, bien jouer, c’est se comprendre l’une et l’autre. Il existe des centaines de moments où se parler est fondamental pour comprendre l’intention de l’autre, et très souvent, les émotions nous proposent des mots ou des gestes qui annihilent toute communication, bloque, brouille un message qui aurait de la valeur s’il était écouté et donné avec l’intention de se comprendre. Apprendre à recevoir et apprendre à faire un feedback à une coéquipière pourrait être une piste vers cette recherche d’extraordinaire.”


Pour finir parle nous de ton parcours, d’où viens tu? Et comment es tu arrivé à Grenoble?

“J’ai un parcours que j’assume chaotique et donc un profil atypique dans le football. J’ai appris à servir les autres à travers le bénévolat associatif avec mon club d’enfance et les études d’hôtellerie. Footballeur inconsciemment incompétent pendant 18 ans, venant du football amateur, j’ai décidé d’en faire mon métier car je veux le faire évoluer, le rendre plus « humain ». J’ai travaillé dans le football en Australie, à St Pierre et Miquelon, deux endroits où j’ai vécu une grande expérience humaine et professionnelle. Avant Grenoble, j’étais salarié avec les enfants du club de Crolles. Seul le foot féminin me ferait changer et c’est ce que Nicolas Delepine m’a proposé cette saison. Je suis bien installé en Savoie avec ma compagne. Je suis content d’être à Grenoble. J’avais besoin de sortir du confort, j’avais envie de redevenir adjoint et je prends conscience aujourd’hui de ce que je peux nous apporter.”




Propos recueillis par Jade Decilap

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